Conseil de nutritionniste Créer deux lots de vaches pour optimiser le coût alimentaire par litre de lait
Dans les Pyrénées-Atlantiques, Vincent et Benoit suivent les conseils d’Eddie Geraz, nutritionniste indépendant au sein du cabinet Bdm. Ils ont scindé leur troupeau de 120 vaches laitières en deux lots : les hautes productrices qui atteignent les 40 kg de lait en moyenne, et les basses dont la production avoisine les 24 kg. Objectif : produire davantage de lait en optimisant le coût des deux rations.
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Dans les Pyrénées-Atlantiques (64), Vincent et Benoît sont deux jeunes éleveurs de Prim’holsteins dont le troupeau est constitué en moyenne de 120 vaches en lactation. Il y a cinq ans, afin d’optimiser la mélangeuse qu’ils venaient d’acheter, ils ont fait appel au service du cabinet Bdm et suivent les conseils d’Eddie Geraz.
Le 1er objectif que les éleveurs ont fixé à leur conseiller en nutrition était de produire plus de lait en achetant moins d’aliments. Pour atteindre ce premier objectif, ils ont décidé ensemble de réduire les quantités de maïs ensilage distribuées aux vaches. Comme souvent dans la région, les quantités d’ensilage de maïs plante entière provoquaient des problèmes de digestion et des troubles sanitaires dus à l’excès d’amidon ingéré par les vaches. Il fallait donc mieux maîtriser les quantités et la qualité des fourrages distribués. Les éleveurs ont commencé par développer la production de cultures dérobées entre les maïs. Ils ont ensuite appris à récolter ces dérobées et l’herbe présentes sur l’exploitation au bon stade afin de gagner 4 à 5 points de Mat et d’économiser ainsi 400 à 500 g de tourteau par vache et par jour. Enfin, ils ont introduit dans leur assolement la culture de sorgho fourrager Bmr. Récolté en ensilage, les valeurs alimentaires du sorgho Bmr (Ufl et Mat) sont similaires à celles de l’ensilage de maïs. Mais sans amidon…
Créer deux lots de vaches
Satisfaits du travail accompli, les éleveurs souhaitaient continuer à améliorer leurs résultats. Le conseiller en nutrition leur a alors proposé de scinder le troupeau en deux lots et de faire deux rations différentes. Il a donc été décidé de constituer un 1er lot de vaches fraîches vêlées et de vaches à fort potentiel et un 2ème lot de vaches plus vieilles en lait. L’idée est d’établir une première ration très technique aux valeurs nutritionnelles très élevées afin de répondre aux besoins des vaches fraîches vêlées et des vaches à fort potentiel. Pour les vaches plus vieilles en lait, l’objectif de la deuxième ration est de maintenir un niveau de lait correct tout en surveillant le coût alimentaire.
Lot haut : 5,5€/VL/j
Pour répondre à ces objectifs, la ration « des fraîches vêlées » est calée à 0.97 Ufl/kg de MS et 18.60 % de Mat. La production moyenne du lot (au dernier contrôle) est de 39.8 l de lait standard pour un coût de 5.50 €/vache/jour. Le mélange est composé de :
Ration hautes productrices | |
Ensilage de maïs Ensilage de sorgho Ensilage d’herbe Drêches de brasserie Maïs grain enrichi en Maxammon Tourteau de soja Foin de luzerne Paille Minéraux Huile de palme Bicarbonate de sodium Sel Urée alimentaire | 22 kg 6 kg 8 kg 8 kg 5 kg 4.5 kg 1.8 kg 0.7 kg 0.380 kg 0.250 kg 0.200 kg 0.100 kg 0.050 kg |
Pour les vaches taries, le mélange distribué est composé d’1/4 de cette ration auquel sont ajoutés 6 kg de paille/vache. Cette solution a le mérite de simplifier le travail des éleveurs et de préparer les vaches au vêlage de façon optimale.
Lot bas : 3,80 €/VL/j
La ration « des vaches vieilles en lait » est calée à 0.90 Ufl/kg de MS et 16.40 % de Mat. La production moyenne du lot (au dernier contrôle) est de 23.9 l de lait standard pour un coût de 3.80 €/vache/jour. Le mélange est composé de :
Ration basses productrices | |
Ensilage de maïs Ensilage de sorgho Ensilage d’herbe Drêches de brasserie Maïs enrichi en Maxammon Tourteau de soja Foin de luzerne Paille Minéraux Sel Urée alimentaire | 19 kg 5 kg 17 kg 8 kg 3.8 kg 2.7 kg 1.4 kg 0.6 kg 0.350 kg 0.100 kg 0.040 kg |
Grâce à cette méthode de travail, les éleveurs optimisent le potentiel de leur troupeau tout en réduisant leurs charges d’alimentation.
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